On ne dialogue pas avec son bourreau,
On ne tend pas l'autre joue à son tortionnaire,
On ne demande pas compassion à son meurtrier. Pourquoi alors tenter de prouver son humanité à l'entité armée dont l'existence n'est due qu'à la nécessité de nous réprimer ? Si marcher, hurler, pleurer notre rage endeuillée ne suffit pas à rendre notre droit à la vie légitime, qui sait quels nouveaux maux nous seront infligés ?